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IVG
 

   
  I. Cadre légal.
   
            Il y a eu deux lois :
   
      - loi provisoire du 17 janvier 75 (l’IVG n’est alors plus un crime).
      - loi définitive du 31 décembre 79 (l’IVG est autorisé sous conditions).
   
            1. Qui fait la demande ?
   
      - une femme enceinte qui ne souhaite pas continuer sa grossesse (cas de détresse)
      - si la femme est mineure et non mariée, il faut l’autorisation parentale
      - si elle est mineure et mariée, il faut l’autorisation du mari
      - si elle est réfugiée politique, il n’y a aucune condition
      - si elle est étrangère, elle doit résider en France depuis 3 mois et ses papiers doivent être en règle
   
            2. Qui et où se passe l’IVG ?
   
            Il est réalisé dans un établissement public ou privé (ayant des quotas : les IVG ne doivent pas dépasser 1/4 des interventions).
   
            3. Délai maximum.
   
      - 10 semaines de grossesse
      - 12 semaines aménorrhée
   
  II. Différentes méthodes d’IVG.
   
            Le médecin doit renseigner sur les risques et les méthodes. Il faudra une seconde consultation médicale et un entretien social espacés de 48 heures minimum (ainsi que 8 heures entre les deux
  consultations médicales).
   
            L’entretien social est gratuit et peut être fait dans un planning familial avec une assistante sociale et/ou un conseillé médical.
   
            Le médecin s’assure du suivi de la procédure et du temps de grossesse. Le médecin qui a le dernier entretien est également celui qui pratique l’IVG.
   
            1. Méthode instrumentale.
   
      - la femme se présente à jeun
      - dilatation du col
      - aspiration par canule
      - anesthésie générale (si elle n’a jamais accouchée)
      - hospitalisation 6 à 9 heures
   
            Il y a trois contre-indications :
   
      - traitement par anti-coagulant
      - épilepsie
      - bloc de branche droite
   
            2. Méthode médicamenteuse.
   
      - arrêté du 28 décembre 88
      - pilule RU486 (réservée aux établissements IVG)
      - progestérone de synthèse qui sature les récepteurs à progestérone (donc la grossesse cesse).
                  - peros 600 mg (pour la RU486)
                  - peros ou IM (pour les prostaglandines)
   
            La pilule doit être prise devant le médecin, 36 à 48 heures plus tard, la femme revient au centre d’IVG, y reste 4 heures (injection de prostaglandine suivie 30 minutes après de l’expulsion). L’expulsion
  s’accompagne de contractions et de saignements (et parfois par des infections, hémorragies et rétentions partielles).
   
            Contre-indications :
   
  - femme de plus de 35 ans
  - grandes fumeuses ou ayants arrêtées il y a moins de deux ans
  - grossesse sur stérilet
  - présence de traitement anti-coagulent
  - insuffisance rénale
  - corticothérapie en cours
  - glaucome ou asthme (prostaglandine)
   
            8 à 12 jours après la prise de RU486, elle revient et le médecin l’ausculte et s’assure que tout s’est bien passé et évalue le saignement (ainsi que les infections et rétentions partielles).
   
  III. Après l’I.V.G.
   
            1. A court terme.
   
            Quelque soit la méthode utilisée, elle doit surveiller s’il y a des caillots, hémorragies (brèche dans l’utérus), douleurs abdominales, sensation de pesanteur pelvienne ou contractions utérines. Sinon, il y a
  infection ou rétention du fœtus ou de sang.
   
            Il ne faut pas non plus qu’elle face plus de 38° plus de 24 heures. Elle devra consulter si elle a des malaises ou pâleurs.
   
            Dans les 10 jours suivant l’IEU (inspiration) :
   
  - il ne doit pas y avoir d’infection vaginale
  - pas de rapport sexuel
  - pas de sport ou d’effort
   
            2. A moyen terme.
   
            La femme doit consulter un médecin pour bénéficier d’une contraception adaptée et pour bénéficier d’autres renseignements ainsi que pour vérifier s’il n’y a pas de complications.
   
            Le prix d’un IVG (1400 francs) est le même partout et comprend :
   
  - le médecin
  - la location du bloc
  - l’hébergement
   
            Il est remboursé à 80 %. On peut également demander une aide médicale.
            Les IVG sont enregistrés de façon anonyme.
   
  IV. Médecin - Infirmière.
   
            Pour le médecin, la close de conscience dit qu’il n’est pas obligatoire d’adhérer à cette politique, mais qu’il ne doit pas  refuser d’être en contact avec des femmes voulant subir un IVG.
   
            Pour les IDE, nous serons tenus de pratiquer les soins pré et post opératoires, mais nous ne sommes pas obligés d’assister à l’opération.
   
            Au delà de 10 semaines de grossesse, l’IVG est un crime, mais reste possible si le fœtus a de graves malformations ou met en danger la vie de la mère (c’est alors un avortement thérapeutique).
   
  V. Conclusion.
   
            Le recours à l’IVG est un échec de la contraception. Il doit rester un acte décidé par la femme enceinte. Il y a également l’adoption, l’accouchement sous X et des aides financières exceptionnelles.
   
            Il y a 200 000 IVG par an (chiffre stable). Sur ces 200 000 IVG, 15 % des femmes demandent régulièrement.
   
 

 

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