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LA DIGESTION
 

   
      C’est l’ensemble des transformations que subissent les aliments ingérés pour qu’ils soient assimilables par l’organisme (protides, lipides, glucides).
   
           Deux phénomènes : mécanique et chimique.
   
  1. La digestion mécanique.
   
           a. Mastication.
   
           Broiement par les dents en même temps : mélange avec la salive = c’est le bol alimentaire.
           La mastication est un phénomène réflexe. Se sont des mouvements du maxillaire inférieur grâce aux muscles masséters.
           La mastication est interrompue par le parasympathique : le nerf X.
   
           b. La déglutition.
   
           Ensemble des mouvements qui permettent de faire passer le bol alimentaire dans l’œsophage.
   
           Deux temps :
   
           - un temps pharyngien : passage des aliments dans l’arrière gorge avec fermeture des fosses nasales par ascension du voile du palais et fermeture de l’épiglotte de la trachée.
           Phénomène réflexe : centre bulbaire prêt du centre respiratoire.
   
           - un temps oesophagien : les aliments ou bol alimentaire cheminent dans l’œsophage par des mouvements sous la dominance du nerf pneumogastrique.
   
           c. Au niveau de l’estomac.
   
           Le bol alimentaire arrive dans l’estomac et s’entasse (pylore fermé). Mouvements de brassages énergétique de longue durée par des contractions gastriques. Il va brasser jusqu’à ce que le bol alimentaire soit
  bien imprégné :
           - d’acide gastrique
           - de pepsine
           - de labferment
   
           Le pylore ne va s’ouvrir que lorsqu’il prendra en considération l’acidité des aliments. Le bol alimentaire devient chyme alimentaire quand il est assez acidifié. Le passage des aliments par le pylore commence
  20 min après l’ingestion.
           Le pylore s’ouvre de façon spasmodique et rythmée. Il faut compter 5 à 6 heures pour que l’estomac soit complètement vidé du chyme alimentaire.
           Les mouvements de l’estomac sont sous la dépendance du système inter-segmentaire de l’estomac.
   
        Deux systèmes nerveux qui s’affrontent :
           - para-sympathique : motricité, contractilité qui ouvre le pylore
           - sympathique : contraire.
   
  N.B. : Les vomissements dépendent très peu de la motricité gastrique (sauf intoxication). Ils sont dus à une contraction brusque du diaphragme et des muscles abdominaux avec une dilatation du cardia (sous la
  dépendance du bulbe).
   
           d. Le duodénum.
   
           Le chyme alimentaire ne fait que passer dans le duodénum. Très peu de phénomènes mécaniques, sauf le péristaltisme. Peu ou très peu de digestions mécaniques dans le duodénum.
   
           e. L’ intestin.
   
           Trois sortes de brassages dans l’intestin :
  - contractions segmentaires
  - mouvements pendulaires : mélange du chyme avec le suc intestinal
  - péristaltisme : associé à des mouvements anti-péristaltiques
   
           Trente minutes après l’absorption, le grêle commence à recevoir le chyme. Le cæcum est atteint en 4 heures. Le transit est long dans les premières anses. Il reste les résidus hydratés. A partir du cæcum, le
  résidu va cheminer dans le colon droit, le colon transverse, le colon gauche puis le rectum.     Le rectum est atteint en 6 à 9 heures.
   
           f. Défécation.
   
           Expulsion par l’anus des résidus de la digestion : c’est un phénomène réflexe.
           6 à 9 heures après le repas, la matière résiduelle commence à distendre le haut rectum = distension de l’ampoule rectale qui donne l’envie impérieuse d’aller à la selle.
           Il y a intervention de la volonté par un sphincter et par un retour parasympathique.
   
  2. Les phénomènes chimiques.
   
           a. La salive.
   
           Liquide incolore, filant.
           Contient : eau, sels minéraux, diastase (la ptyaline ou amylase salivaire). Sa sécrétion est continue mais s’exagère au moment des repas par un phénomène réflexe relié au 4ème ventricule, et où
  interviennent : vue – odorat – goût – habitude (expérience de Pavlow).
           800 cm3 de salive sont sécrétés par jour.
   
           Elle a plusieurs fonctions :
  - mécanique : lubrifie le bol alimentaire, commence la digestion des glucides par l’amylase salivaire.
  - chimique : grâce à l’amylase salivaire, qui est une enzyme qui coupe les chaînes glucidiques, poly-saccharides en deux sucres.
   
  Ex : Amidon è Maltose
   
           b. Le suc gastrique.
   
           Liquide incolore, très acide (pH = 2,5 – 3)
           1500 cm3 par jour.
   
           Contient :        - HCl : 2 à 3 % (cellules bordantes du fundus)
                                    - Mucus : (cellules à mucus) protège l’estomac contre lui-même
                                    - Pepsine
                                    - Labferment
   
  _ L’acide chlorhydrique :
              - acidifie le chyme
              - désinfecte le bol alimentaire
              - permet l’activité de la pepsine
              - transforme le bol alimentaire en chyme
              - permet l’ouverture du pylore
   
  _ Le mucus :    - protège l’estomac
   
  _ La pepsine :  - active en présence d’ HCl
                           - transforme les protides en polypeptides
   
  _ Le labferment :        - intervient dans la coagulation du lait en agissant sur le caséinogène qu’il transforme en polypeptides, il ne reste que la caséine.
   
      La muqueuse gastrique sécrète le facteur intrinsèque de Castle. C’est un facteur anti-anémique qui est responsable de l’absorption de la vitamine B12.
   
           c. La sécrétion gastrique.
   
           Deux mécanismes :
   
  - mécanisme nerveux : nerf pneumogastrique ; phénomènes nerveux réflexe (vue, odorat, goût, habitude)
   
  - mécanisme hormonal : sécrétion d’une hormone, la gastrine. Au contact des aliments, des muqueuses de l’estomac et sa distension, l’estomac va sécréter la gastrine qui va entraîner la sécrétion du suc gastrique.
   
  Tubage gastrique : exploration de la sécrétion gastrique.
   
           d. Le suc pancréatique.
   
           Liquide incolore, très riche en bicarbonates (pH = 6,5 - )
           1000 à 1500 cm3 par jour.
   
           Contient :
   
  _ des précurseurs inactifs : le trypsinogène (équivalent du chymotrypsinogène). C’est la sécrétion d’une hormone par l’intestin grêle qui fait sécréter le trypsinogène et le chymotrypsinogène. Ces précurseurs
  inactifs vont être transformés en :
   
  _ précurseurs actifs : trypsine et chymotrypsine, grâce à l’entérokinase intestinale, et vont transformer les protides en polypeptides.
   
  _ la peptidase : transforme les polypeptides en dipeptides.
   
  _ l’amylase pancréatique, continue l’action de la salive en transformant les glucides en sucres doubles. (ex : Maltose, sous l’action de la maltase est transformé en sucre double).
   
  _ la liptase pancréatique : ne peut agir que sur la bile et commence la dégradation des acides gras, qu’elle transforme en glycérine.
   
           La sécrétion pancréatique est déclenchée par l’arrivée du chyme.
  - mécanisme nerveux : action du pneumogastrique (X) ; vue, odorat, goût, habitude.
  - mécanisme hormonal : sécrétion d’une hormone, la sécrétine, qui elle, fait sécréter le pancréas.
   
  Tubage duodénaux : exploration pancréatique en dessous de l’ampoule de Vater.
   
           e. La bile.
   
           Liquide visqueux, jaune d’or ou marron clair.
           Sécrétion de 800 à 1000 cm3 par jour.
   
           Contient :
  - mucus
  - sels minéraux
  - cholestérol
  - pigments biliaires
  - sels minéraux
   
           Action :
   
           Les pigments et les sels biliaires sont responsables de l’émulsion des graisses.
  - pigments biliaires : hémoglobine dégradée par le foie
  - sels biliaires : augmentent le péristaltisme intestinal. Ils sont repris par la digestion et refiltrés par le foie (cycle entéro-hépatique des voies biliaires).
 

           La bile est indispensable pour la réabsorption des ions et de vitamines liposolubles (vitamine D). Elle est sécrétée de façon continue dans le foie, stockée dans la vésicule biliaire, et déversée dans le
duodénum au moment du repas.
 
           Sécrétion :
 
           Elle dépend de deux facteurs :
- mécanisme nerveux : vue, odorat, goût, habitude (X)
- mécanisme hormonal : le chyme acide arrive dans le duodénum, déclenche la décrétion d’une hormone, la cholecystokine, qui déclenche le déversement de la bile dans la vésicule biliaire.
 
Tubage duodénaux : dosage de la bile
           - cholédocinne : peu abondante
           - vésiculaire : très abondante (repas)
 
 

 

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